Certains d’entre vous savent que j’ai pratiquement terminé un recueil de nouvelles de genres très variés, mais ayant pour cadre commun le sport – course à pied, VTT, parapente, football… Dans mes journées les plus optimistes, j’espère y mettre un point final l’année prochaine.

Mais j’ai aussi trois romans dans des cartons, là aussi de genres variés : autofiction, fantastique et fantasy. Ils prennent la poussière numérique, et de temps à autre, se voient gratifiés de quelques lignes, parfois un chapitre. Depuis des années (des décennies même !), ils végètent, comme sans doute tant d’autres balbutiements de romans sur tant d’autres ordinateurs personnels.

Et puis, dernièrement, une sorte de double déblocage s’est produit en moi. Le premier déblocage : je propose régulièrement des parties de jeu de rôle, et ce qui ressort le plus souvent en débriefing, après la partie, c’est qu’au travers de ma narration, je parviens à plonger les personnes autour de la table dans l’ambiance, dans l’histoire, à les immerger totalement dans mon intention, qu’elle soit sombre, amusante, stressante, dépaysante, horrifique… J’ai ainsi obtenu une confirmation que ma manière de raconter les choses fonctionnait, que les personnages que je campais étaient tangibles, palpables, que l’ambiance que j’instaurais correspondait à l’ambiance désirée. C’est précieux.

Et puis, second déblocage : j’ai constaté que de plus en plus de romans ne racontent pas grand-chose et ne sont pas spécialement bien écrits ; style plat, histoire simplissime déjà lue cent fois. Ennui mortel. Et pourtant, chaque fois, je trouve sur les sites d’avis de lecture, comme Babelio, des gens pour avoir apprécié ce moment passé en compagnie de ce mauvais roman, selon mon point de vue. Et ça a été salvateur pour moi : ces publications m’ont plus ou moins délesté du fameux syndrome de l’imposteur dont je m’étais chargé, comme tant d’autres là aussi. Car oui : qui suis-je pour avoir la prétention d’écrire un roman ? Qui aura envie de lire les errements de mon esprit que je suis parvenus à saisir puis à figer sur un écran ? Eh bien peut-être des tas de gens. En tous cas, ça vaut le coup d’essayer. Et tant pis si le résultat n’est pas cette perfection que j’imagine : il sera simplement ce que je suis capable de produire aujourd’hui.

J’ai donc repris à grand coup de touches maltraitées l’écriture de mon roman de fantasy. J’en avais construit l’ossature, les personnages, les arcs narratifs. Je suis en train de tout revoir. Remise à zéro, bim. Ce coup de balai me fait du bien : j’ai l’impression que l’ensemble s’est débloqué, qu’il n’y a « plus qu’à » laisser courir les doigts sur le clavier. C’est une illusion, bien sûr, écrire un roman n’a rien de simple, mais c’est une illusion pleine de promesses et qui aide à aller de l’avant.

Et si je ne sais pas de quoi demain sera fait, pour le moment, je surfe sur cette vague qui me porte vers un rivage plein de promesses.

À bientôt donc, et croyez en vous !

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